Belle communauté je viens carrément d’avoir un souvenir en fait deux… J’ai le goût de vous les partager.
À force de lire vos commentaires, vos publications, vous messages en p.v. par centaine chaque jour ça me rappel mon ancienne vie à bord d’une ambulance.
Le climat en ce moment me fait penser au verglas en 1998 et aussi à certains aspects de ce qui se passait en décembre 1999 soit avant le « bug de l’an 2000 » qui n’a pas eut trop lieu finalement.
Depuis mars et dernièrement un peu plus, c’est vraiment similaire dans la détresse, les comportements, les histoires etc. Je réalise que dans le fond, toute ma vie et surtout ma carrière de paramédic m’a formée à vivre cette aventure avec vous. Je lis de la grande détresse humaine, de l’usure, de la révolte, de l’impuissance, de l’espoir, du positif et aussi des demandes d’aide avec pratiquement les mêmes mots que mon époque à bord des ambulances.
Ce qui ironique c’est que j’ai quitté cette profession non pas parce que je ne l’aimais pas mais parce que mon TSPT (trouble de stress post traumatique) était devenu trop envahissant. J’ai quitté en me sentant brisée, honteuse de l’être, faible bref assez démolie. J’ai orienté ma vie autrement mais j’avais toujours se sentiment d’échec en moi.
Puis, mars 2020 est arrivé. Je vous épargne les détails de ma vie personnelle mais j’avais assez démolie quand le groupe a commencé. Bref, je n’en menais pas large, je suis descendue assez bas mais grâce à cette histoire qui m’arrivait et l’équipe qui se soudait, ma vie s’est mise à se replacer. Il y a aussi une personne, une professionnelle qui m’a ouvert les yeux sur un aspect de moi que j’ignorais complètement. Je vous rassure c’est positif mais je garde cette petite partie là pour moi car bien que je partage beaucoup de choses sur ma vie, je me garde un territoire personnel. Et oui, la fille des médias sociaux a un jardin secret. En passant c’est un truc que je vous recommande si un jour vous avez un succès Facebook. Ça vous permet de garder la tête froide et surtout ça n’entraîne pas les gens que vous aimez dans une « célébrité » qu’ils n’ont pas choisis.
Tout cela pour vous dire que même si la vie paraît difficile, plus sombre et houleuse c’est quand même très important de se souvenir que rien n’est permanent. La situation est passagère. Il faut « trouver la force de garder la force » pour être en mesure de traverser les tempêtes de la vie.
Les aînés que j’ai soignés à bord de mon cheval de fer jaune m’ont appris qu’il va y toujours avoir des saisons qui se succèdent et un soleil qui va se lever. L’important est de se permettre de vivre ses émotions. Pas toujours facile! Pour ma part, m’occuper avec des projets qui aident et briser l’isolement est ce qui m’aide le plus. À ceux qui me jugent, et qui se disent que je devrais d’abord m’aider avant d’aider les autres, et bien c’est une question de dosage. En faisant le bien comme apporter un dessert au voisin, promener le chien d’une personne vulnérable, téléphonant à une personne seule, offrir de la nourriture à une famille qui en a besoin; ça provoque des petites victoires sur la vie qui soignent notre âme. On se garde du temps pour soi et on en donne à sa famille et aux autres. Tout est dans l’équilibre pour éviter de fuir un truc et de louper un point qui pourrait nous faire sombrer.
J’ai pris vingt ans à bord de mon cheval de fer jaune pour analyser et mesurer l’importance de la vie. C’est avec Résilience que j’ai réaliser à quel point j’ai été chanceuse de découvrir plusieurs niveaux de subtilité que ce cette précieuse vie. C’est à petit bout de rayons de lumières qui se cumulent dans ma vie en aidant les autres que j’en suis venu à sentir qu’il y avait au coeur de mon système: Un soleil. C’est avec cet astre radieux au centre de mon existence que je me rapproche le plus de vie.
Quel est votre « cheval de fer jaune » qui vous fais découvrir cette vie en vous? Venez m’en parler dans mon groupe Facebook
Humblement et avec toute ma compassion
Annie Côté, Fondatrice du groupe Facebook Résilience
